Notre kabylie
Ouardia l- Lounis : l'amour du pauvre
Bonne Année
Du haut du Djurdjura, recouvert de son manteau
immaculé de l'empreinte de son passé triomphant, je viens, enveloppée de mon burnous blanc immaculé de l'élan de son futur confiant, vous saluer de la cime de ma capuche, au contenu chauffant, au contenant coiffant, et vous présenter à chacune et à chacun, grands et enfants mes meilleurs voeux pour l'année 2008.
Malika Domrane
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Mes vacances: la sensation d'un goût d'inachevé
Je suis heureuse de revenir en kabylie.
Mon bonheur ininterrompu n'a pas de nom dans ce pays pour lequel le cordon ombilical n'a jamais été rompu. L'instinct me rappelle sans cesse à ma terre natale.
Enfin chez moi dans mon élément!
Les messages affluent de partout , mes fans et mes amis m'invitent à partager les bons moments avec eux.
En effet, je mue et fais peau neuve.
La beauté des paysages , le salut majestueux des montagnes, le soleil de plomb étaient au rendez-vous pour me souhaiter la bienvenue.
Enfin, je suis ravie de me retrouver à Tizi-Ouzou dans ma maison, à laquelle j'ai fait une toilette nuptiale sous la bienveillance du Saint tutélaire. J'ouvre grand les fenêtres pour respirer un bol d'air. Ouf! Quel soulagement! Que de bonheur !
A Ath Ouagnoun, j'ai découvert l'histoire d'une femme émérite qui alterne le charme la beauté et le courage du passage à l'acte dans une kabylie protectrice. Poétesse, elle a la magie du verbe et de l'élocution.
Bienfaitrice, elle s'occupe des petites gens.
Pédagogue, elle prend en main les enfants des autres. Maîtresse de la tribu, elle dicte les règles de vie et les fait respecter.
Défunte, méconnue, cette amazone Kabyle me fait penser à une certaine Fadhma N'soumeur.
Yema Hadja paix à ton âme.
La voiture qui me transporte se dirige alors vers Ait Idjeur. Je contemple la région et marque une halte à asif userdun, à Bouzeguène centre et à Chellata pour le plaisir des yeux.
A Azazga, j'ai eu le plaisir d'azuler rapidement Boualem Rabia, poète et écrivain.
A Akbou, j'ai rencontré Abderahmane Bouguermouh, ce grand cinéaste.
Quelle fut ma peine de le savoir vivre en marge, dans un retrait social et culturel volontaire, car déçu par l'attitude de ses amis, ses prétendus amis.
Cette situation me rappelle une de ses lettres dans laquelle il m'a écrit "qu'il est le dernier cardon dans un bouillon de culture, maintenant acide. C'est dur, je l'observe et j'ai mal.
Laissé pour compte par les instances méprisantes, aujourd'hui cet homme de culture est réduit au silence. Le rideau tombe . Chut! Silence! Il ne tourne plus. Quel gâchis?
Il me semble bien qu'il est le premier à tourner un film kabyle, la colline oubliée! Ah! Parlons d'oubli!
Passons par Bougie, j'ai salué Yema Gouraya.
Tant à l'aller qu'au retour, les bons souvenirs émergeaient en moi. Je les ai revécus comme dans le bon vieux temps.
A Yakouren, j'ai retrouvé un vieux réflexe de petite fille, j'ai bu dans mes mains à la source de la fontaine fraîche.
A Azeffoun, je m'y suis rendue en famille, j'ai fait profiter à mes enfants cette belle plage ainsi que de manger du bon poisson, excitant par leur saveur nos papilles.
A l'approche de son village, j'ai eu une pensée pour Hanifa cette grande dame de la chanson kabyle à la voix d'or.
J'arrive à Tizi -Ouzou, je rentre chez moi.
Je ne me suis rendue cette fois-ci à Tizi-Hibel mon beau village natal, ma mère s'est déplacée elle-même à Tizi-Ouzou, chez moi. La nuit s'y prête, nous avons évoqué
toutes les deux tant de souvenirs, un grand besoin de parler.
Le temps a fait son oeuvre. Ma mère a pris de l'âge. Elle se ratatine de plus en plus.
La vie est ainsi faite, chacun son jour, chacun son tour.
J'ai une larme au coin de l'oeil.
Quelques jours plus tard, invitée par des amis, je me suis rendue à Alger et sur la côte algéroise Zeghalda.
Je les remercie pour la nourriture digestive et intellectuelle que nous avons partagée. Nous nous sommes réjouis.
Dans ce bas monde décrié par tous, je peux affirmer l'existence de l'amitié et de la solidarité: Je les ai rencontrées auprès de mes ami(es) fidèles.
J'ai profité de mon séjour en kabylie pour déguster les plats traditionnels mijotés par mon amie Djami et ses filles, dans une ambiance conviviale.
Je ne peux finir le récit de mon périple sans me rappeler la joie de prendre à pleines mains le panier de figues fraîches de ma tendre et chère mère. Je me sens momentanément comblée.
Le retour sur Paris se profile à l'horizon. Je termine mes vacances, avec la sensation d'un goût d'inachevé...
Paris le 31 Août 2007
Malika Domrane
Les mélopées: vocation et évocation
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Slimane Azem Voce eterna
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